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DENEBOLA

N° de Voile
-
Gréement
Ketch bermudien
Architecte
Francis L. Herreshoff
Constructeur
Mallorca Yates
Concept
1931
Lancement
1962
Certificats de jauge

Construit en 1962 au chantier Mallorca Yates sur des plans Herreshoff, le bateau, qui doit son nom à l’amour des lions de son ancien propriétaire, a retrouvé le chemin de la régate après être resté à l’abandon pendant une dizaine d’années.

« Le bateau a été construit en 1962 aux Baléares pour un Français sur des plans Herreshoff de 1928. Les premiers bateaux de la série sont sortis de chantier aux États-Unis dans les années trente, nous explique Bernard Tarres, PDG du chantier des Charpentiers Réunis de Méditerranée et ancien capitaine de voiliers classiques. Depuis sa mise à l’eau, Denebola n’a connu qu’un seul propriétaire, avant qu’il ne passe entre les mains des Charpentiers Réunis de Méditerranée. « L’ancien propriétaire du bateau, qui était richissime, a fait deux tours du monde en famille avec Denebola, avant que sa fille ne prenne le relais et parte pour un demi-tour du monde, qui l’a menée dans le Pacifique Sud, raconte Bernard Tarres. À son retour en France, ils se sont aperçus que le bateau était attaqué par des termites tropicaux ». Une restauration s’impose alors. Mais en 1984, le propriétaire de Denebola décide de lancer la construction d’un nouveau bateau de 38 mètres en parallèle, délaissant quelque peu son ketch bermudien. Mais pas entièrement. « L’ancien propriétaire a beaucoup déménagé. Denebola l’a suivi à chaque fois par cargo, de Nouvelle-Zélande à la côte Est des États-Unis, en passant par la côte Ouest, avant de revenir en France, à Toulon puis à La Ciotat, poursuit Bernard Tarres. Malheureusement, il avait confié une grosse partie de son argent à Bernard Madoff et s’est retrouvé ruiné ». N’ayant plus les moyens d’entretenir ni de restaurer son bateau, l’homme d’affaires cède Denebola aux Charpentiers Réunis de Méditerranée.

C’est donc à La Ciotat que Denebola entame sa deuxième vie, entre les mains expertes des Charpentiers Réunis de Méditerranée, qui débutent la restauration du bateau en 2013. Une restauration qui ne s’est achevée que quelques heures avant le coup d’envoi de la saison de yachting classique. « Nous avons attaqué la restauration en juillet 2013. Nous avons remis le bateau dans son jus, en nous basant sur les plans d’origine. Nous avons juste remplacé l’acier par de l’inox. Denebola a été remis à l’eau juste à temps pour participer aux Voiles de Cassis, souligne Bernard Tarres. Nous l’avons mâté et gréé pendant la nuit avant de le convoyer jusqu’à Cassis le lendemain matin ». Après la Calanques Classique et les Voiles d’Antibes-Trophée Panerai, Denebola a participé aux Voiles du Vieux-Port, à Marseille. L’occasion pour les Charpentiers Réunis de Méditerranée de montrer le bateau, actuellement en vente, mais également de peaufiner les réglages. « Nous participons à certaines courses du circuit pour mettre au point le bateau mais également pour le montrer, dans l’optique de le revendre. Nous avons installé une girouette vendredi seulement, poursuit Bernard Tarres. Pour le moment, nous avons fait beaucoup naviguer les gens du chantier. En régate, il faut être entre 8 et 12 personnes à bord. Tout dépend du niveau des gens ». Proposé en charter en attendant de trouver un nouvel acquéreur, Denebola participera en août à la Corsica Classic, avant de finir la saison en beauté sur les Régates Royales de Cannes et les Voiles de Saint-Tropez. « Pour le moment, nous n’avons pas aménagé l’intérieur pour laisser le choix au futur propriétaire du bateau. C’est donc assez spartiate. On dirait un loft. Nous installons des hamacs pour dormir, comme à l’ancienne. Mais c’est un bateau qui marche bien », conclut Bernard Tarres.

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